Avant le jour

Avant le jour est un film sur la transmission de la vie et sur la relation privilégiée qu’entretiennent les êtres avec un territoire. Dans sa maison de l’île Providence, Florence pose des gestes intemporels. À Lourdes-de-Blanc-Sablon, Simonne offre sa maison et son cœur aux pensionnaires, aux amis, aux sans travail. Mireille, la fille de Florence, affirme sa volonté de continuer à vivre à Tête-à-la Baleine malgré le déclin de la pêche. Gédéon, un ancien pêcheur, observe l’univers par le biais de son imaginaire fertile. Le cargo passager « Nordik Express » est le témoin silencieux de tous ces liens tissés par le temps dans l’immensité du territoire de la Basse Côte-Nord.

Prix et mentions

  • Meilleur documentaire long métrage – Hot Docs, 2000
  • Sélection officielle Festival « Visions du réel » – Nyon, 2000
  • Nominatons: Prix AQCC meilleur long métrage / Prix Jutra meilleur documentaire 1999

Textes et critiques

« Avant le jour est composé d’un entrelacs de voix, de personnages, de la violence de la mer, d’un bateau imperturbable qui la fend, d’activités portuaires, de scènes de la vie quotidienne. Tout à la fois ouverts sur l’infini de la mer et repliés sur l’intimité de la sphère privée, ces territoires que la cinéaste explore dans leurs inextricables relations se trouvent sur la basse Côte-Nord, aux confins des terres habitées du Nord québécois. (…)

Ce film fait résolument partie de ce nouveau cinéma indépendant québécois, qui autrement que ses pères procède d’une déconstruction de plans de la réalité, pour composer une vision synthétique et personnelle. Cette vision est nourrie ici par la curiosité aux aguets de la caméra de Serge Giguère, qui sait porter son attention sur des lieux et des postures qui confèrent plus de densité à la texture globale du film. »

Jean Perret, Directeur artistique de « Visions du Réel »

«  Captant la détermination sereine des habitants de cette petite communauté, menacée par les problèmes liés à la pêche à la morue, au chômage et à l’isolement géographique, Lucie Lambert signe une œuvre belle et âpre qui bat au rythme de leurs vies. »

Georges Privet – VOIR

« Confidences pudiques des personnages accablés par la perte mais résolument tournés vers l’avenir, longs travellings hypnotisants et plans fixes de paysages d’une beauté âpre, mélancolique, ou échappées oniriques dans les replis infinis de la fiction: tout dans le travail expansif de Lucie Lambert invite à multiplier les lignes de fuite, à élargir la vision. Gédéon parle de l’influence de la lune sur les courants tout en évoquant les premiers hommes dans l’espace. À l’écran, les passagers du Nordik Express débarquent sur fond de ciel de science de fiction. »

Gérard Grugeau – 24 Images no 98-99

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À lire également: entretien de Lucie Lambert avec Gérard Grugeau, 24 Images no 98-99

Fiche technique 

35 mm couleur, 93 minutes, 1999

Réalisation : Lucie Lambert

Assistée par Nadine Beaudet

Production : Sylvain L’Espérance

Avec

Florence Monger

Simonne Cormier

Mireille Monger et ses enfants

Gédéon Dumas

Images

Serge Giguère

Assisté par François Vincelette

Son 

Diane Carrière

Montage

René Roberge

Montage sonore

Martin Allard

Hugo Brochu

Musique

Yves Desrosiers

Produit par Les films du tricycle

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